Salut les Out's, a va etre long hein mais au moins c'est complet...
Si tu veux pas tout lire, je te fais un résumé : J'ai acheté une moto je suis allé la chercher a Metz, j'ai dormi chez chil et je suis rentré a la maison.
Le Cr :
Alors pour reprendre l’histoire depuis le début, tout a commencé à la mégadjéland ou un certain Chil nous avait fait la surprise de débarquer avec une grosse moto. Elle me plaisait bien cette grosse, et entendre Chil parler du comportement de sa nouvelle me donnait vraiment envie d’essayer. En plus j'ai le même amour que chil pour le bois de chauffage, alors quand j'ai vu la moto en version "grumier", j'ai craqué
.
A cette époque avec les travaux et la petite qui venait d’arriver je ne faisais plus de moto, donc je n’ai pas risqué de demander à Chil de tester sa belle. J’ai abandonné l’idée en la gardant dans un coin de la tête. Et puis la entre l’hivernale qui approche j’ai de plus en plus envie de rouler… bref je me suis remis il y a quelques semaines à regarder les annonces pour voir combien fallait mettre de côté en attend 1 an pour l'acheter.
Jusqu’au jour où je suis tombé sur ce qui ressemblait à une bonne affaire. J’ai directement appelé chil pour qu’il me dise ce qu’il en pensait, il m’a dit de foncer… j’ai foncé.
Le jour même je faisais des simulations de crédit sur le net pour voir si ça allait passer et j’ai versé un acompte au concess pour réserver la moto. En 3 jours j’avais le chèque de banque, une chambre chez Chil (la chambre de Lagra) et j’étais prêt à prendre le billet de train. Entre le tarif du train (prohibitif), la météo qui m’annonçait un retour intégralement sous la pluie et le pot d’origine et la bulle haute que je devais sangler sur la selle j’ai fini par prendre l’option voiture + remorque (solution que je vais regretter rapidement).
Bref, départ prévu mardi matin pour 7H pour une arrivée à Metz vers 14h (ouverture du magasin) pour débarquer chez chil en fin d’aprèm. Sauf que je voulais rouler un peu avec chil moi
… donc départ à 5h pétante
.
Je me suis laissé un petit mot d'amour sur la porte...
Je commence par 70 bornes de nationales sans aucun souci, puis arrivé sur Grenoble je m’engage sur la 2 x 2 voies. J’accélère pour me caler à 110… et là c’est le drame
. La remorque se met à vibrer un truc de out’s. Je me mets donc à 90 et attend de pouvoir m’arrêter pour voir ce qu’il y a. Après une inspection… RAS. Les roues sont neuves (jantes + pneu), correctement montées mais elles ne sont pas équilibrées
. J’ai l’habitude, normalement elle entre en résonnance a 70 et ça se calme en accélérant, comme j’ai installé les 3 rails elle est plus lourde, la résonnance ce fait à 95 donc à 130 ça devrait s’arrêter…
Après 20 bornes à 90, j’arrive enfin sur l’autoroute et j’ai pu vérifier que ma théorie n’était pas bonne…
à 130 j’avais l’impression d’être sur un Harley posée sur une machine à laver dans laquelle on aurait mis un parpaing en mode essorage a 1200 tours, bref la remorque sautait dans tous les sens, j’avais du mal à tenir le volant
. Je me cale a 110 ça vibre moins mais au bout de 15 minutes j’ai des fourmis dans les mains…au bout d’un moment je fini par ma caler a 90 mais la ça deviens limite sur autoroute et je vois l’heure d’arrivée augmenter d’une minute toutes les 3 minutes. En gros c’était dangereux et ça allait être très long.
Arrivé à Lyon j’ai déjà perdu 45minutes (sur 2 heures)… je sors donc à la première sortie d’autoroute que je trouve, je vire la remorque et demande a deux gars qui fumaient une clope de m’aider à la mettre sur la galerie
. La remorque doit peser dans les 80 kilos, on n’est pas trop de trois. Pendant que je la sangle y a des gens qui passent et qui me regardent bizarrement
.
Du coup me voilà reparti à 130 sur l’autoroute. Ça ne vibre plus, j’ai l’impression d’être sur un tapis volant… la conso du c max passe de 6 à 10L/100… pas très aérodynamique cette remorque.
J’arrive chez le concess à 11h15, ils me montrent la belle
et me paye le café.
Le mec prépare les papiers, pendant que je fais 50m dans le parking histoire de passer deux ou trois vitesses et de vérifier que rien ne cloche. Le concess appelle un mécano pour m’aider à descendre la remorque de la galerie. Il ne veut pas que j’utilise ma rampe parce qu'il faut que j'enlève 3 vis, du coup il m’amène la sienne qui est trop courte, du coup la bécane se pose sur le sabot (je lui avait dit
), il retourne chercher quelqu’un pour lever le cul de la moto…
Je repars direction chez chil et m’aperçoit rapidement que le poids de la moto n’améliore pas les vibrations, je décide donc de prendre les petites routes.
Arrivé chez chil
, on descend la meule et on part pour 50 bornes dans le brouillard par environ 3°C… ni le froid ni le brouillard ni mon casque de merde n’auront raison du sourire qui s’affiche sur ma tronche dès les premiers tours de roue. J’ai acheté la moto sur un coup de cœur et sur un coup de tête mais alors je suis à des années lumières du regret.
Pour un premier essai ce n’est pas vraiment les conditions idéales mais j’adore. Le moteur est vraiment agréable, je roule au couple et ça reprends sans soucis. Je passe les rapports à 3000 tours a peine, tiens d’ailleurs c’est marrant d’avoir un compte tour, c’est pratique finalement. N’ayant aucun repère, je suis un peu perdu dans les rapports et dans les commandes, je me contente de suivre le phare rouge que je vois a peine par moment tant le brouillard se fait dense. On se fait une petite pose pour prendre la pose et après quelques minutes on repart en direction de la Chil-house.
Arrivé chez lui, chil prends la bleue pour faire le tour du village et voir si tout va bien. Au bout de deux heures je reçois un sms
_ « Je suis dans les Pyrénées, la bleue marche vraiment fort. Je te laisse la grise, le tracteur et même la roukine si ça t’intéresse. Ras le bol des trains, je rachète l’auberge de Tiber et j’en fais un relai motard. Bisous »
Le reste de la soirée est privée… mais je peux vous dire que j’ai bu quelques bières allemandes et que la chambre d’ami (rebaptisé « chambre de Lagra ») est très confortable.
Lendemain matin décollage à 9h après re-sanglage en règle de la bleue et rajout d’1 Bar d’air dans les deux pneus de la remorque
… départ vers 9h10 avec la ferme intention de faire les 700 bornes par les petites routes sans dépasser le 90km/h
.
Après 5 minutes de route y a une mamie qui déboite un camion sur une ligne blanche et qui se retrouve en face de moi, je pile la vieille se rabat a moins de 10 mètres de mon capot j’ai fait 1 litre d’huile… 2 minutes plus tard alors que j’arrive en haut d’une colline je bascule de l’autre côté et me retrouve nez à nez avec un putain de camion qui roule au milieu de la route, je re pile, je refait 1 litre d’huile et commence à penser à la commercialisation… bref, dans la ligne droite d’après je monte à 110 pour voir si ça vibre toujours avec les pneus bien gonflés… et c’est moins pire que la veille.
Je m’arrête pour vérifier la moto et en fait mes deux freinages combinés au 260 kg de la moto ont fait du mal au tube cintré qui maintient la roue avant de la moto. Il est fixé sur le rail et a pris vachement de jeux; à chaque freinage et accélération le jeu augmente et ça va finir par casser. Je rajoute des sangles pour brider la moto dans le sens de la marche. Du coup ne me sentant pas faire de l’évitement de connard pendant 15 heures et pour éviter les efforts sur la partie fragilisée je décide de prendre l’autoroute.
Je suis donc rentré par autoroute à 100km/h (vitesse GPS), j’ai mis en tout 8h30 pour rentrer. Bien vanné et Ô combien dégouté de ne pas être monté en train et redescendu en bécane.
A quelques km de la maison j'ai enfin retrouvé mes montagnes :
Arrivé a la maison :
Si je fais le bilan, je suis monté en caisse a cause du mauvais temps et des pots a sangler sur la moto, au final le mec s'était planté j'ai pas le pot d'origine et sur les 1700 bornes du trip j'ai chopé la pluie a 3 bornes de la maison sur le retour.